Sébastien Duyck 10 December, 2011 Share Twitter + Facebook + Email + Bienvenu à Durban-hagen, une conférence africaine à la Danoise Samedi soir, 19:00. Des centaines de délégués convergent à nouveau vers la salle de réunion plénière pour une séance très courte. Au cours des quinze dernières heures de négociations, très peu d’information a transpiré des salles dans lesquelles les négociateurs se sont enfermés. Cette situation a fourni un terrain fertile pour la dispersion dans les couloirs des rumeurs les plus incroyables, que ce soit à propos d’une possible extension de la COP jusqu’à mercredi, ou bien du fait que d’un accord miracle serait atteint en ligne avec l’objectif de deux degrés maximum. Les attentes des délégués sont donc très élevées alors que nous entrons dans la salle de réunion plénière pour cette session. Le président de la CdP ouvre alors cette réunion en tentant d’inspirer les délégués présents, les appelant à être la génération qui sera parvenu à un accord sur la forme du futur accord climatique, tout en repoussant à plus tard les discussions relatives au niveau de la réduction des émissions. Dans la tradition de la CCNUCC, une telle ouverture est souvent suivie par des initiatives désespérées la part des individus facilitant les discussions afin de redonner un élan supplémentaire aux négociations. Le Groupe de travail sur les engagements futurs sous le Protocole de Kyoto (AWG-KP) débute sa dernière séance à Durban par la distribution d’un nouveau projet de texte. À la consternation de la plupart d’entre nous dans la salle, les délégations gouvernementales commence à questionner l’origine du texte, affirmant qu’ils découvrent seulement ce texte, et de proposant des amendements. Il semble donc que la présidence sud-africaine de la Conférence des Parties ait décidé de mettre un nouveau texte sur la table à une heure très tardive, sans laisser le temps aux délégués de lire le texte attentivement. Cette approche des négociations climatiques n’est pas sans précédent. La conférence de Copenhague s’était ainsi soldée de manière dramatique après avoir été façonnée autour d’un processus similaire. Et que dire à propos de l’écoute sélective du président de l’AWG-KP, s’intéressant aux positions de l’UE, mais coupant la parole sans ménagement à d’autres pays ? Que dire du président de l’AWG sur l’action coopérative à long terme qui refuse le droit de la société civile à faire une déclaration en raison de contraintes de temps et qui s’arroge ensuite le droit de se lancer dans une tirade autobiographique? Alors que la nuit avance, le monde peut être inquiet de voir les personnes présidant la conférence et ses principales voies de négociation de pas réaliser pleinement les conséquences de leurs décisions. J’espère de tout cœur être en mesure demain de louer la présidence sud-africaine pour avoir présidé cette conférence aussi qu’elle a en géré les aspects logistiques (remarquable dans l’ensemble). La présidence de la COP se reprendra t’elle alors qu’elle en a encore la possibilité? SHARE THIS