Wednesday, 20th January 2010

L’Union Européenne existe-t-elle encore?

Posted on 20. Sep, 2009 by Florent Baarsch in E.U., France

European Youth's action in CoP14 - Poznan, Poland

Quand on observe les négociations, on se fie à deux éléments : les signes et les absences de signes et en l’occurrence, certains signent ne trompent pas. Depuis quelques semaines, un acteur important, et même central, des négociations sur le climat a marqué le pas et/puis s’est progressivement mis en recul. S’agit-il du Japon qui du fait de ses élections législatives s’est concentré sur sa scène intérieure, des Etats-Unis d’Obama qui trop occupé par le Healthcare Act n’a pu se préoccuper du climat ? Non, cet acteur est bien plus proche de nous, il s’agit de l’Union Européenne.

Ces indices sont et deviennent de plus en plus nombreux au fur et à mesure que l’on approche du point final des négociations, à savoir la conférence de Copenhague. Mais en plus d’être de plus en plus nombreux, ils sont de plus en plus clairs. La position de l’Union Européenne peine jusqu’à présent à se faire entendre, et quand elle se fait entendre, elle n’est écoutée de personne. La Chine, l’Inde et les Etats-Unis occupent pour l’heure principalement le devant de la scène, mais, l’UE qui devrait avoir un rôle de moteur et de leader clair et affirmé dans les négociations est inaudible.

Malheureusement, ces signes ne sont pas récents, notamment du à un agenda européen incompatible avec celui les négociations. Il se trouve en effet qu’à chaque réunion internationale importante, l’UE n’a pas encore acté sa position officielle. Ce fut par exemple le cas l’année dernière lors de la CoP14 de Pozna’n en Pologne, où la France, présidente de l’Union Européenne ne pouvait porter aucune position claire et définitive au nom de l’Union au motif que la décision devait être arrêtée le 12 décembre… le jour où se terminait la conférence ! Ainsi, lorsque nous avions rencontré Brice Lalonde, l’ambassadeur chargé des négociations, celui-ci nous avait juste répondu à la question de l’absence de leadership qu’il fallait d’une part attendre Obama (!!) et surtout que l’UE prenne, enfin, une position officielle.

La décision manquante pour la conférence de Pozna’n était ainsi prise le 12 décembre, on aurait pu donc logiquement croire que pour les prochaines intercessions l’UE aurait une position claire. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Le Paquet Energie Climat fixe un cap qui doit être précisé par la suite : par le conseil des ministres de l’environnement (du mois de mars 2009) puis du conseil des ministres de l’économie et des finances (du mois de juin, au cours de Bonn II). Avons-nous pour autant une position officielle ? Une fois encore, non. Il faut à présent attendre le Conseil Européen du mois de décembre, qui se tiendra à la fin de la première semaine de la conférence de Copenhague. Au-delà du fait qu’il est tout à fait insatisfaisant que l’UE ne réussisse pas avoir une position précise, on ne peut que regretter cette constante collision d’agenda diplomatique… Presque à croire que cela serait fait exprès (mais j’y reviendrai après).

Si l’on fait encore une rapide rétrospective, et que l’on revient l’espace d’un instant au mois d’août à Bonn, lors de la conférence de presse d’Yvo de Boer on se rappelle de cette satisfaction affichée par ce dernier annonçant que les pays de l’Annexe I (dont l’UE fait partie) se retrouvaient autour d’un objectif commun compris entre 15 et 21%. Et pourtant, la position européenne officielle dans les négociations est claire : 20% de réduction à titre d’engagement, puis 30% dans les négociations d’un accord international sur le climat. Cela a en effet été acté lors du Conseil Européen de Bruxelles au mois de décembre 2008, rappelé par le conseil des ministres de l’environnement au mois de mars. Et là, catastrophe, l’UE disparaît de la scène internationale et laisse le bataillon des impotents climatiques mené par les Etats-Unis d’Obama, accompagné du Canada, de la Nouvelle-Zélande présider à l’avenir du climat.

Mais finalement, on pourrait alors se dire qu’il s’agit d’une erreur de Monsieur de Boer, probablement fatigué par une semaine de négociations qui n’a pas avancé, éreinté par les guerres de procédures, et autres croche-pattes climatico-diplomatiques. Encore une fois : si seulement ! En effet, récemment Monsieur Jean Louis Borloo, ministre de l’environnement français affirmait l’absence totale et regrettable de leadership au sein de l’Union Européenne qui empêchait l’Union d’exprimer une voix claire et précise dans les discussions.

L’agenda européen est catastrophique et ne facilite pas les échanges et l’interpénétration entre les sphères européennes et internationales. Mais encore, les pays-présidents ne sont pas à la hauteur des enjeux et peinent surtout à faire émerger un consensus autour de la question climatique entre les différents Etats membres. Mais pourquoi donc sommes-nous, nous européens, si mauvais dans ces négociations ? Manquons-nous de moyens pour négocier ? Sommes-nous tous d’accord entre nous au sein de l’Union ? Ou bien simplement voulons-nous vraiment un accord sur le climat qui d’une part nous obligerait à réduire d’au moins 20% nos émissions et d’autre part à consacrer une partie de nos budgets nationaux à l’adaptation aux changements climatiques ?

Pour simple rappel communautaire et juridique, pour aboutir à un accord dans ce domaine au sein de l’Union Européenne, il faut non pas l’accord de la majorité des membres mais de l’unanimité des Etats membres. Plus clairement, la Pologne a le même poids que l’Espagne ou que Malte et l’Allemagne. Une voix fait défaut et tout s’effondre. Cette règle, qui devrait être modifiée par le traité de Lisbonne, a été parfaitement illustrée l’année dernière lors des négociations sur le Paquet Energie Climat au cours desquelles des pays tels que la Pologne, l’Italie ou l’Allemagne purent négocier des dérogations à la mise en œuvre du paquet dans leurs pays respectifs.

Cette nécessité de l’unanimité rend le travail du président tournant, actuellement la Suède, de l’UE particulièrement compliqué. En effet, il doit notamment concilier les intérêts charbonniers de la Pologne, les intérêts automobiles de l’Allemagne et de l’Italie avec les autres pays parfois plus emballés par le climat. Et pour l’heure, au sein de l’UE on pourrait dire (peut-être hâtivement) qu’il existe quatre groupes majoritaires d’Etats :

  • Les pays d’Europe de l’Est menés par la Pologne, qui ne sont clairement pas prêts à payer pour l’adaptation des autres pays du Monde, et pas non plus prêts à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Leur développement économique étant l’intérêt le plus important à défendre.
  • L’Allemagne, non pas qu’elle ne sache pas ce qu’elle veut pour les négociations, mais sa politique interne est en ce moment bien plus importante que la scène internationale. En effet, dans quelques semaines, les citoyens allemands voteront pour élire indirectement un nouveau Chancelier. Dans cette joute politique, Monsieur Steinmeier et Madame Merkel sont clairement en opposition par rapport aux questions de climat et d’environnement. D’un côté le candidat du SPD promet une relance verte pour son pays, de l’autre, la candidate de la CDU promet de continuer sur sa lancée et notamment la préservation de l’industrie automobile (lutte contre les EURO 1 à 5, demande de dérogations…).
  • D’autres pays, la plupart en réalité, n’ont pas de position réellement arrêtée. Sans être hostiles à la cause climatique, bien au contraire, mais ils n’en sont pas les porte-drapeaux ; on peut par exemple citer à ce titre l’Espagne.
  • Et les autres Etats, les plus « vertueux », ceux qui semblent vouloir un accord à la fin de l’année et pour différentes raisons. Au premier rang desquels le Danemark qui après plusieurs années de politiques environnementales déplorables (aux dires des danois eux-mêmes) aimerait voir naître un « Protocole de Copenhague ». La Suède aimerait elle voir émerger un accord au cours de sa présidence. Enfin, la France qui souhaiterait que soit rapidement conclu un accord international pour éviter que les engagements pris au niveau interne (notamment par le biais du Grenelle) ne désavantage l’économie française dans la concurrence internationale ; mais également pour offrir à Nicolas Sarkozy une nouvelle victoire sur le front de l’environnement après celle arrachée l’année dernière au moment du paquet énergie climat.

A seulement trois mois du but, il reste deux solutions. Soit l’on fait exploser la sacro-sainte position européenne qui met trop de temps à se dessiner et surtout à se faire entendre, comme la France a déjà délicatement commencé à le faire avec son mémorandum. Notons que diplomatiquement, ce ne serait pas une première française, l’année dernière, à la même période, Nicolas Sarkozy était parti sans mandat de l’UE s’interposer entre Russes et Géorgiens en Ossétie pour arrêter un début de conflit caucasien.

Ou bien alors, les Européens réussissent à se mettre d’accord rapidement et efficacement. Selon les indiscrétions dont on dispose à l’heure actuelle, un Conseil Européen préparatoire au Climate Summit, au G20 de Pittsburgh et à l’intercession de Bangkok aura pour thématique les négociations sur le climat avec notamment pour points brûlants : quel montant pour l’adaptation et sur les moyens mis à disposition pour son financement ?

L’Union Européenne a réussi à se créer après deux guerres entre des peuples frères, se mettre d’accord pour sauver le climat des générations futures ne devrait pas être bien plus compliqué. Encore faut-il se rappeler que l’idéal à l’origine de notre Union n’était pas seulement économique, mais Humain, social et environnemental.

Tags: , , , , ,

Leave a Reply

Please fill the required box or you can’t comment at all. Please use kind words. Your e-mail address will not be published.

Gravatar is supported.

You can use these HTML tags and attributes: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>


PHVsPjxsaT48c3Ryb25nPndvb19hZF9jb250ZW50PC9zdHJvbmc+IC0gZmFsc2U8L2xpPjxsaT48c3Ryb25nPndvb19hZF9jb250ZW50X2Fkc2Vuc2U8L3N0cm9uZz4gLSA8L2xpPjxsaT48c3Ryb25nPndvb19hZF9jb250ZW50X2ltYWdlPC9zdHJvbmc+IC0gaHR0cDovL2Fkb3B0YW5lZ290aWF0b3Iub3JnL3dwLWNvbnRlbnQvd29vX3VwbG9hZHMvNy13YWtldXBfYWRkLnBuZzwvbGk+PGxpPjxzdHJvbmc+d29vX2FkX2NvbnRlbnRfdXJsPC9zdHJvbmc+IC0gaHR0cDovL3d3dy53b290aGVtZXMuY29tPC9saT48bGk+PHN0cm9uZz53b29fYWRfaGVhZGVyPC9zdHJvbmc+IC0gZmFsc2U8L2xpPjxsaT48c3Ryb25nPndvb19hZF9oZWFkZXJfY29kZTwvc3Ryb25nPiAtIDwvbGk+PGxpPjxzdHJvbmc+d29vX2FkX2hlYWRlcl9pbWFnZTwvc3Ryb25nPiAtIGh0dHA6Ly93b290aGVtZXMuY29tL2Fkcy93b290aGVtZXMtNDY4eDYwLTIuZ2lmPC9saT48bGk+PHN0cm9uZz53b29fYWRfaGVhZGVyX3VybDwvc3Ryb25nPiAtIGh0dHA6Ly93d3cud29vdGhlbWVzLmNvbTwvbGk+PGxpPjxzdHJvbmc+d29vX2FkX2xlYWRlcmJvYXJkX2Y8L3N0cm9uZz4gLSBmYWxzZTwvbGk+PGxpPjxzdHJvbmc+d29vX2FkX2xlYWRlcmJvYXJkX2ZfY29kZTwvc3Ryb25nPiAtIDwvbGk+PGxpPjxzdHJvbmc+d29vX2FkX2xlYWRlcmJvYXJkX2ZfaW1hZ2U8L3N0cm9uZz4gLSBodHRwOi8vYWRvcHRhbmVnb3RpYXRvci5vcmcvd3AtY29udGVudC93b29fdXBsb2Fkcy8xMi1yZWFsZGVhbGRlYy5wbmc8L2xpPjxsaT48c3Ryb25nPndvb19hZF9sZWFkZXJib2FyZF9mX3VybDwvc3Ryb25nPiAtIGh0dHA6Ly90Y2t0Y2t0Y2sub3JnL3JlYWxkZWFsPC9saT48bGk+PHN0cm9uZz53b29fYWxzb19zbGlkZXJfZW5hYmxlPC9zdHJvbmc+IC0gdHJ1ZTwvbGk+PGxpPjxzdHJvbmc+d29vX2Fsc29fc2xpZGVyX2ltYWdlX2RpbWVudGlvbnNfaGVpZ2h0PC9zdHJvbmc+IC0gMTQ0PC9saT48bGk+PHN0cm9uZz53b29fYWx0X3N0eWxlc2hlZXQ8L3N0cm9uZz4gLSBkZWZhdWx0LmNzczwvbGk+PGxpPjxzdHJvbmc+d29vX2FyY2hpdmVfcGFnZV9pbWFnZV9oZWlnaHQ8L3N0cm9uZz4gLSAyMjA8L2xpPjxsaT48c3Ryb25nPndvb19hcmNoaXZlX3BhZ2VfaW1hZ2Vfd2lkdGg8L3N0cm9uZz4gLSAyMDA8L2xpPjxsaT48c3Ryb25nPndvb19hdXRvX2ltZzwvc3Ryb25nPiAtIHRydWU8L2xpPjxsaT48c3Ryb25nPndvb19jYXRfbWVudTwvc3Ryb25nPiAtIGZhbHNlPC9saT48bGk+PHN0cm9uZz53b29fY29udGFjdF9wYWdlX2lkPC9zdHJvbmc+IC0gPC9saT48bGk+PHN0cm9uZz53b29fY3VzdG9tX2Nzczwvc3Ryb25nPiAtIDwvbGk+PGxpPjxzdHJvbmc+d29vX2N1c3RvbV9mYXZpY29uPC9zdHJvbmc+IC0gaHR0cDovL2Fkb3B0YW5lZ290aWF0b3Iub3JnL3dwLWNvbnRlbnQvd29vX3VwbG9hZHMvNS1mYXZpY29uLmpwZzwvbGk+PGxpPjxzdHJvbmc+d29vX2V4Y2VycHRfZW5hYmxlPC9zdHJvbmc+IC0gdHJ1ZTwvbGk+PGxpPjxzdHJvbmc+d29vX2ZlYXR1cmVkX2ltYWdlX2RpbWVudGlvbnNfaGVpZ2h0PC9zdHJvbmc+IC0gMzcxPC9saT48bGk+PHN0cm9uZz53b29fZmVhdHVyZWRfc2lkZWJhcl9pbWFnZV9kaW1lbnRpb25zX2hlaWdodDwvc3Ryb25nPiAtIDc4PC9saT48bGk+PHN0cm9uZz53b29fZmVhdHVyZWRfdGFnPC9zdHJvbmc+IC0gPC9saT48bGk+PHN0cm9uZz53b29fZmVhdHVyZWRfdGFnX2Ftb3VudDwvc3Ryb25nPiAtIDQ8L2xpPjxsaT48c3Ryb25nPndvb19mZWVkYnVybmVyX3VybDwvc3Ryb25nPiAtIGh0dHA6Ly9mZWVkczIuZmVlZGJ1cm5lci5jb20vYWRvcHRhbmVnb3RpYXRvcjwvbGk+PGxpPjxzdHJvbmc+d29vX2dvb2dsZV9hbmFseXRpY3M8L3N0cm9uZz4gLSA8c2NyaXB0IHR5cGU9XCJ0ZXh0L2phdmFzY3JpcHRcIj4NCnZhciBnYUpzSG9zdCA9ICgoXCJodHRwczpcIiA9PSBkb2N1bWVudC5sb2NhdGlvbi5wcm90b2NvbCkgPyBcImh0dHBzOi8vc3NsLlwiIDogXCJodHRwOi8vd3d3LlwiKTsNCmRvY3VtZW50LndyaXRlKHVuZXNjYXBlKFwiJTNDc2NyaXB0IHNyYz1cJ1wiICsgZ2FKc0hvc3QgKyBcImdvb2dsZS1hbmFseXRpY3MuY29tL2dhLmpzXCcgdHlwZT1cJ3RleHQvamF2YXNjcmlwdFwnJTNFJTNDL3NjcmlwdCUzRVwiKSk7DQo8L3NjcmlwdD4NCjxzY3JpcHQgdHlwZT1cInRleHQvamF2YXNjcmlwdFwiPg0KdHJ5IHsNCnZhciBwYWdlVHJhY2tlciA9IF9nYXQuX2dldFRyYWNrZXIoXCJVQS0xMDYxMTQwOC0xXCIpOw0KcGFnZVRyYWNrZXIuX3RyYWNrUGFnZXZpZXcoKTsNCn0gY2F0Y2goZXJyKSB7fTwvc2NyaXB0PjwvbGk+PGxpPjxzdHJvbmc+d29vX2hpZ2hsaWdodHNfc2hvdzwvc3Ryb25nPiAtIGZhbHNlPC9saT48bGk+PHN0cm9uZz53b29faGlnaGxpZ2h0c190YWc8L3N0cm9uZz4gLSBoaWdobGlnaHRzPC9saT48bGk+PHN0cm9uZz53b29faGlnaGxpZ2h0c190YWdfYW1vdW50PC9zdHJvbmc+IC0gMzwvbGk+PGxpPjxzdHJvbmc+d29vX2hpZ2h0bGlnaHRzX2ltYWdlX2RpbWVudGlvbnNfaGVpZ2h0PC9zdHJvbmc+IC0gNzU8L2xpPjxsaT48c3Ryb25nPndvb19sb2dvPC9zdHJvbmc+IC0gaHR0cDovL2Fkb3B0YW5lZ290aWF0b3Iub3JnL3dwLWNvbnRlbnQvd29vX3VwbG9hZHMvNi1hZG9wdG5lZ290aWF0b3ItaGVhZGVyLnBuZzwvbGk+PGxpPjxzdHJvbmc+d29vX21hbnVhbDwvc3Ryb25nPiAtIGh0dHA6Ly93d3cud29vdGhlbWVzLmNvbS9zdXBwb3J0L3RoZW1lLWRvY3VtZW50YXRpb24vdGhlLWpvdXJuYWwvPC9saT48bGk+PHN0cm9uZz53b29fbmF2X2V4Y2x1ZGU8L3N0cm9uZz4gLSAzLDQsNSw4LDksMTAsMTIsMTQsMTUsMjEsMjIsMSwyNiwgODEyLCA4MjUsIDU3MTAsIDQzNTUsIDg2OTwvbGk+PGxpPjxzdHJvbmc+d29vX3JlY2VudF9hcmNoaXZlczwvc3Ryb25nPiAtICM8L2xpPjxsaT48c3Ryb25nPndvb19yZXNpemU8L3N0cm9uZz4gLSB0cnVlPC9saT48bGk+PHN0cm9uZz53b29fc2hvcnRuYW1lPC9zdHJvbmc+IC0gd29vPC9saT48bGk+PHN0cm9uZz53b29fc2luZ2xlX3Bvc3RfaW1hZ2VfaGVpZ2h0PC9zdHJvbmc+IC0gMzgwPC9saT48bGk+PHN0cm9uZz53b29fc2luZ2xlX3Bvc3RfaW1hZ2Vfd2lkdGg8L3N0cm9uZz4gLSAyODA8L2xpPjxsaT48c3Ryb25nPndvb19zbGlkZXJfaGVhZGluZzwvc3Ryb25nPiAtIEFsc28gaW4gdGhpcyBzaXRlPC9saT48bGk+PHN0cm9uZz53b29fdGhlbWVuYW1lPC9zdHJvbmc+IC0gVGhlIEpvdXJuYWw8L2xpPjxsaT48c3Ryb25nPndvb191cGxvYWRzPC9zdHJvbmc+IC0gYToxMDp7aTowO3M6Njk6Imh0dHA6Ly9hZG9wdGFuZWdvdGlhdG9yLm9yZy93cC1jb250ZW50L3dvb191cGxvYWRzLzEyLXJlYWxkZWFsZGVjLnBuZyI7aToxO3M6NzA6Imh0dHA6Ly9hZG9wdGFuZWdvdGlhdG9yLm9yZy93cC1jb250ZW50L3dvb191cGxvYWRzLzExLXJlYWxkZWFsbG9uZy5wbmciO2k6MjtzOjY2OiJodHRwOi8vYWRvcHRhbmVnb3RpYXRvci5vcmcvd3AtY29udGVudC93b29fdXBsb2Fkcy8xMC1yZWFsZGVhbC5wbmciO2k6MztzOjc0OiJodHRwOi8vYWRvcHRhbmVnb3RpYXRvci5vcmcvd3AtY29udGVudC93b29fdXBsb2Fkcy85LTM1MC1iYW5uZXItNDgweDYwLmdpZiI7aTo0O3M6NjY6Imh0dHA6Ly9hZG9wdGFuZWdvdGlhdG9yLm9yZy93cC1jb250ZW50L3dvb191cGxvYWRzLzgtd2FrZXVwYWRkLnBuZyI7aTo1O3M6Njc6Imh0dHA6Ly9hZG9wdGFuZWdvdGlhdG9yLm9yZy93cC1jb250ZW50L3dvb191cGxvYWRzLzctd2FrZXVwX2FkZC5wbmciO2k6NjtzOjc5OiJodHRwOi8vYWRvcHRhbmVnb3RpYXRvci5vcmcvd3AtY29udGVudC93b29fdXBsb2Fkcy82LWFkb3B0bmVnb3RpYXRvci1oZWFkZXIucG5nIjtpOjc7czo2NDoiaHR0cDovL2Fkb3B0YW5lZ290aWF0b3Iub3JnL3dwLWNvbnRlbnQvd29vX3VwbG9hZHMvNS1mYXZpY29uLmpwZyI7aTo4O3M6NjE6Imh0dHA6Ly9hZG9wdGFuZWdvdGlhdG9yLm9yZy93cC1jb250ZW50L3dvb191cGxvYWRzLzQtbG9nby5qcGciO2k6OTtzOjcyOiJodHRwOi8vYWRvcHRhbmVnb3RpYXRvci5vcmcvd3AtY29udGVudC93b29fdXBsb2Fkcy8zLWtiZHJhZnRsb25ndGV4dC5qcGciO308L2xpPjwvdWw+