Thursday, 15th October 2009

Inaction, Lenteur et Conséquences

Posted on 11. Oct, 2009 by Florent Baarsch in France, Interview

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Rencontre avec des paysans thaïlandais

Lorsque Svante Arrhénius, scientifique suédois a mis en évidence le phénomène d’effet de serre dans les années 1890, jamais il n’aurait pu penser que l’effet de serre terrestre pourrait se s’amplifier si rapidement. Cette modification rapide du climat est connue, le GIEC l’a mise en évidence, le Programme des Nations Unies pour l’Environnement a encore très récemment insisté à ce sujet. Le climat change, c’est à présent un fait prouvé scientifiquement et accepté internationalement. Là où la réalité des changements climatiques vient cependant choquer celle de la réalité humaine, c’est que contrairement à ce que l’on a pu croire durant de nombreuses années le climat évolue plus vite que les négociations ayant vocation à le préserver. C’est avec une vraie consternation qu’en observateur de l’intérieur des négociations et de citoyen vivant les yeux ouverts que je me suis rendu compte de ce fait qui doit nous faire réagir de manière urgente.
Très souvent, et lorsque l’on parle des changements climatiques dans les médias, dans les livres, et dans les discussions, l’usage du futur voire pour certains le conditionnel est toujours de mise. Les premières conséquences des changements climatiques sont présentées comme un événement à venir et qui mettront du temps à toucher la population mondiale. Mais incontestablement, il s’agit clairement d’un problème de perception et d’observation. L’on a pour coutume de ne croire que ce que l’on voit alors ouvrons les yeux.
Vendredi en fin de première semaine, un déplacement était organisé en dehors des murs du centre de conférence des Nations Unies pour aller rencontrer des fermiers thaïlandais trois heures au Nord de Bangkok. Les paysages étaient ceux de carte postale, la végétation luxuriante, le temps tropical. Le déplacement n’avait cependant pas un objectif d’agrément pour journalistes en manque de contacts avec la nature, mais bien de rencontrer des fermiers thaïlandais qui sans trop savoir quel mal les touche sont capables d’en parler avec une clairvoyance déroutante.

Des rizières de carte postale

Après trois heures sur les routes thaïlandaises, trois personnes, deux représentants locaux de l’Etat, et une représentante d’une communauté agricole, nous attendaient dans une maison des plus simples posée au milieu des rizières. Les termes utilisés par ces trois personnes et par le fermier qui nous a rejoint après ne sont pas ceux du GIEC ou du PNUE, la simplicité déroute, leur réalité déconcerte d’autant plus qu’ils la vivent tous les jours.
L’entretien a commencé par la question la plus simple que l’on puisse poser, et consister à savoir si les paysans avaient ressenti au cours de ces dernières années des changements dans les pluies ou dans la durée des saisons qui les avaient amenés à modifier leurs habitudes ancestrales. A cela, tous ont répondu que oui, sans hésiter. Vingt ou trente ans auparavant, ils savaient exactement à quelle date ils devaient planter pour obtenir une bonne récolte. Le calendrier des récoltes était parfaitement réglé suivant un cycle habituel d’année en année. Pourtant, aujourd’hui ils ne peuvent plus en dire autant. En effet, et ils le disent eux-mêmes, il n’y a juste plus de calendrier. Il y a une vraiment et importante variation selon les années. Pour preuve de cela, le calendrier bouddhiste, axé sur le rythme des saisons et cultures ne correspond plus à la réalité actuelle du climat qu’ils vivent dans leur région. La saison des pluies est plus courte, mais nettement plus intense, à l’image des inondations que les indiens du Sud ont vécu au cours de ces dernières semaines, et logiquement, la saison sèche est plus longue.
Cette modification saisonnière perpétuelle a pour conséquence de créer une véritable instabilité dans l’organisation temporelle des fermiers thaïlandais. Cette évolution affecte directement la productivité. En réalité il ne s’agit pas de la productivité, mais plutôt de la capacité à conserver le grain et conséquemment à renouveler les semences ; ce qui de fait entraîne deux conséquences majeures.
Dans la mesure où le calendrier est modifié, ce qui était parfaitement réglé avant devient plus précaire. Le riz une fois récolté a besoin d’être séché, c’est le processus semble-t-il le plus délicat. Auparavant, ce séchage intervenait au cours de la saison sèche et le riz pouvait être conservé pour une longue période et également être réutilisé pour l’année suivante en tant que semence. Ce cycle est à présent réellement pertubé, le riz sèche mal à cause d’un début de la saison des pluies trop avancé qui conduit à une mauvaise conservation. La seconde modification majeure est qu’alors que les riziculteurs thaïs pouvaient récolter deux fois par an quelques dizaines d’années auparavant, ils ne peuvent qu’en faire une par an. Des conséquences réelles existent donc pour ces agriculteurs qui ne produisent que pour subvenir à leur besoins et ceux de leur famille. Le fait que le riz se conserve de plus en plus mal entraîne des conséquences lui-même des conséquences qui pour certaines sont connues pour d’autres plus insoupçonnées.

Rizière Thaïlandaise

La première conséquence logique de tout cela est que les agriculteurs ont vu leur revenus fondre au cours des dernières années, principalement à cause de la perte de productivité. Les représentants de l’Etat qui étaient présents parlent d’une diminution moyenne comprise entre 20 et 25% des revenus au cours de ces cinq dernières années. Dans la mesure où les fermiers disposent de moins de grains à cause des problèmes de conservation, ils se retrouvent chaque année à devoir en acheter pour pouvoir planter, or acheter du grain coûte. Pour des fermiers qui ne vendent pas leurs produits mais ne pratiquent qu’une agriculture de subsistance, cela entraîne une vraie modification de la gestion agricole. La seule solution qui s’impose à eux est donc d’avoir recours à des créanciers pour des crédits allant de 10 à 100 000 bahts (de 200 à 2000 euros – (1)). Et là, on en vient aux raisons qui ont poussé Muhammad Yunnus à créer le micro-crédit, les bailleurs de fonds locaux pratiquent des taux très élevés pour les agriculteurs ; un taux d’au moins 12, ce qui condamne les agriculteurs dans cercle vicieux de l’endettement parfois à vie. Même si l’Etat a mis en place un système de prêt ou de racaht de prêt pour les agriculteurs, avec un très faible taux cela reste tout de même difficile Encore une fois, pour un agriculteur qui ne pratique que l’agriculture de subsistance, les changements sont considérables.
Cette découverte et cette discussion m’ont fait penser à une rencontre tout à fait fortuite que j’ai eu au cours de ces deux semaines de conférence. Alors que nous déjeunions en équipe, une femme vient s’asseoir à notre table, des chaises étant vacantes. Cette femme, Catherine est du World Food Program (WFP) et venait présenter à Bangkok un nouveau rapport de son agence sur les conséquences des changements climatiques sur l’accès à la nourriture, la malnutrition et la faim. Les chiffres de ce rapport (qui devrait sortir dans les prochaines semaines) impressionnent pour ne pas dire tétanisent. Il faut déjà savoir qu’à l’heure actuelle, plus d’un milliard d’êtres humains vivent au minimum dans un état de malnutrition (pouvant aller jusqu’à la sous-nutrition et la faim chronique). Le WFP indique que rapidement les changements climatiques pourront faire grossir ce chiffre jusqu’à 60%. Observer aujourd’hui les inondations en Inde et aux Philippines (2) donne un aperçu de l’ampleur de ces conséquences à plus long terme. Au cours de notre discussion et de notre visite à ces agriculteurs, je n’ai cessé de penser à ce chiffre de 60% et à ce milliard d’habitants. Comment ensuite ne pas croiser la lenteur, la difficulté et l’irrationalité des débats que l’on pouvait entendre une fois les portes du centre de conférences passées et la rapidité, la simplicité et la réalité palpable et sensible de cette situation plus qu’actuelle que vivent déjà ces riziculteurs thaïlandais.

Le paysan rencontré au cours de cette journée

Après la longue conversation avec les fermiers principalement menée par un journaliste américain d’Associated Press au cours de laquelle la question des négociations n’avait pas été abordée, je décide de m’approcher du paysan afin de lui poser quelques questions (avec l’aide de l’interprète, bien entendu) relatives à cette question. Ma première question fut de savoir s’il avait déjà entendu parler de ces négociations ; à ma grande surprise, il me dit que oui. Après quoi, très étonné, je tente la question de savoir s’il a des attentes par rapport à ce cycle et là, encore très simplement, il me dit qu’il en a marre que les riziculteurs soient accusés d’être responsables des changements climatiques dans la mesure où toute sa production lui servant à nourrir lui et sa famille. Puis continue en expliquant qu’il espère un accord qui permettra aux autres fermiers dans son cas et à ses enfants de pouvoir continuer de vivre tel qu’ils l’ont toujours fait sans avoir à souffrir de ces nouveaux bouleversements dont il se sait pas responsable.
La simplicité des propos, loin de la complexité des rapports du GIEC, ou du WFP déroute. La réalité de la situation vécue par ce fermier thaïlandais et l’absurde lenteur des négociations sur le climat désespèrent. Et pourtant, pour conclure ce long entretien, cet homme nous dit toujours aussi simplement qu’il a espoir en l’avenir et rajoute : « Que serait donc de vivre sans espoir ? »

(1) pour remise en perspective, le PIB par habitant de la Thaïlande est proche de 3000 euros.
(2) les zones touchées en Inde et aux Philippines sont des zones agricoles très importantes pour ces deux pays

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2 Responses to “Inaction, Lenteur et Conséquences”

  1. Meteo-man 13 October 2009 at 1:11 pm #

    Il est vrai qu’il est surprenant au début de voir qu’un riziculteur thaïlandais soit aussi bien informé. Mais je crois que c’est l’occasion de tuer un petit préjugé sur les agriculteurs du bout du monde : pourquoi devraient ils être ignorants, après tout ? :)

  2. Florent Baarsch 13 October 2009 at 1:22 pm #

    Hormis le fait qu’il sache qu’il y avait des négociations, ce dont on parlait dans tous les journaux et toutes les radios, ils n’avaient pas bien plus d’informations précises à ce sujet.
    Ensuite, par rapport au point sur les riziculteurs et les CC, il s’agissait d’un point abordé plus tôt dans la conversation.


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