En direct de Bonn
Posted on 08. Apr, 2010 by Florent Baarsch in France, bits
Ce titre est déjà bien connu des lecteurs de ce blog, c’est même la cinquième que j’écris un tel titre pour introduire l’un des mes articles. Il y eut Bonn (juin 2009), puis Bangkok (septembre 2009), Barcelone (novembre 2009) et enfin Copenhague (décembre 2009).
Nous voilà donc de retour, certes avec une équipe réduite, pour suivre les négociations sur le climat. Après l’échec cuisant de la conférence de Copenhague et la déception qui s’en est est suivie, être de nouveau dans un centre de conférence des Nations Unies est assez étrange. Nombre d’entre nous s’étaient promis de revenir à la “vraie vie”, d’oublier un peu ce processus de négociations pour ce concentrer sur de vrais projets, et pourtant, on est encore là.
Tout comme l’année dernière, cette année est importante. Mais les attentes tant de la part des ONG, comme des Etats ont considérablement été revues à la baisse. L’espoir d’obtenir un accord juridiquement contraignant à Mexico, à la COP16 semble avoir disparu de l’esprit de certain d’entre nous. Et pourtant, il est encore une fois trop tôt pour baisser les bras et ne pas agir.
En effet, de nombreux points peuvent être résolus, notamment concernant le financement de l’adaptation au changement climatique (pour pallier aux conséquences des modifications du climat), également pour la protection des forêts (le REDD - Reduction of Emission by Deforestation and Forest Degradation) et également peut-être le transfert de technologies et la mise en place de plan de développement faible en carbone pour les pays en développement.
Un point fait cruellement défaut. Les objectifs de réduction d’émission sont totalement absents de l’agenda. Les engagements volontaires pris dans le cadre de l’Accord de Copenhague semblent suffire à l’ensemble des Etats, mais ne suffiront pas à maintenir la température sous la barre de 2°C, ce qui est pourtant l’objectif de l’Accord signé à Copenhague.
Beaucoup d’incohérence, encore plus de questions qui devront être résolues au cours de cette nouvelle année des négociations. Il est encore temps d’espérer et de croire que les Etats ont réellement compris l’ampleur de l’enjeu et surtout que l’intelligence collective sera plus forte que les égoïsmes nationaux et économiques qui ont terrassé les négociations l’année dernière.