Non, rien n’a changé !
Posted on 09. Apr, 2010 by Florent Baarsch in France
Même nos habitudes n'ont pas changé
Commençant à être un peu habitué aux négociations sur le climat, aujourd’hui, je m’étonne. Tout ce que j’ai vu, entendu et ressenti ce jour n’a rien de nouveau. Au contraire, un étrange sentiment de déjà-vu prévaut. Il y a presque un an, mon aventure de tracker de négociateur commençait, à Bonn. C’était au mois de juin 2009, juste après mes partiels.
L’année dernière, et même s’il s’agissait de ma deuxième conférence sur le climat (après celle de Poznan, la COP14), j’étais assez surpris de découvrir, puis de mieux comprendre ce processus qui me semblait nouveau et le plus parfaitement complexe. Après quelques conférences sur le surtout après « l’échec fracassant » (dixit le Venezuela) de la conférence de Copenhague, il est à présent surprenant voire inquiétant de constater à quel point rien n’a changé !
La conférence de Copenhague a pourtant montré que le processus et la façon de négocier sont capables de mener à l’échec.
Cette première journée de négociations a montré toutes ses limites. Des dizaines d’orateurs se sont succédés depuis ce matin 10h et jusqu’à ce soir 19h, avançant leurs arguments que des membres de leurs groupes venaient ensuite reprendre dans d’autres interventions. Deux groupes sont ainsi alors apparus : pour ou contre l’utilisation de l’Accord de Copenhague comme base matérielle des négociations pour cette nouvelle année. Ces deux groupes sont tout les mêmes, Nord contre Sud avec une certaine gêne pour certains pays du Sud qui ont signé l’accord de Copenhague. Peut-être d’ailleurs avec une certaine forme de chantage de la part des Etats du Nord (article à venir).
Au-delà de l’aspect tout à fait nouveau, de cet “Accord de Copenhague”, aucun élément nouveau n’a été apporté pour trouver une solution à l’absence d’avancée dans les négociations. Soyons clairs, si rien ne change dans la façon de négocier, Cancun sera un échec tout aussi fracassant que le fut Copenhague.